La part du Rwanda dans les crises cycliques du Burundi

Au mieux on le tait, au pire on le nie, la main de Kigali est derrière les différentes crises qui ont endeuillé le Burundi y compris celle d’aujourd’hui et celle qui tire les ficelles est connue de notoriété publique.

Il y’a une légende très rependue qui explique l’origine du nom « Kirundo » donné a l’une des provinces du nord du Burundi. Selon, la même légende à l’époque royale des Rwandais auraient tenté de faire main basse sur le bétail et les récoltes de leurs voisins du sud et se seraient heurtés à une résistance armée. Cette province fut le théâtre des premiers combats les plus meurtriers de l'histoire du Burundi et plusieurs ressortissants Rwandais y auraient laissé la peau et ensevelis dans des fausses communes. D’où, le nom de Kirundo.

Les deux pays ennemis eternels que le colonisateur a tenté de présenter a tort comme des jumeaux afin de les exploiter aisément tout en créant des divisions au sein de ces nations ont observé une trêve pendant plusieurs années avant de reconnaitre des hauts et des bas peu après leur indépendance le 01 juillets 1962.

1964, le premier Evêque Hutu Gihimbare qui prêchait l’unité des Barundi est assassiné par un mercenaire Rwandais. Une année après, le premier ministre Pierre Ngendandumwe est assassiné par un Rwandais du nom de Muyenzi Gonzalez en collaboration d’un certain Jean Muhakwanke fils de Mathieu Muhakwanke et frère de Pascaline Kampayano militante de la recolonisation du Burundi.

Si l’assassinat du Prince Louis Rwagasore est a l’origine des querelles intestines entre les Badasigana de l’Uprona, celui de Pierre Ngendandumwe est a l’origine du conflit ethnique qui a déchiré le tissu social 1965, 1969, 1972, 1988, 1993 et 2015. Quant a celui du Lieutenant Général Adolphe Nshimirimana, du général Athanase Kararuza , du Lt colonel Darius Ikurakure, colonel Jean Bikomagu et Honorable Hafsa Mossi marque le divorce entre le Burundi et le Rwanda. Ce sont des ruptures déchirantes et vous ne me prouverez pas le contraire, qui devront laisser certainement des séquelles profondes, frustrations vivaces et des appétits revanchards qui risquent de produire un effet boomerang douloureux contre l’agresseur de toujours qu’est le Rwanda.

Les contribuables américains continuent d’alimenter les coffres forts rwandais à coup de plusieurs millions de dollars et les Etats Unis usent de leur poids diplomatique pour protéger le Rwanda dans tous les forfaits qu’il commet dans la région des Grands Lacs. C’est même ce qu’ils font pour l’Etat hébreu qui fait fonctionner le tristement célèbre Mossad bouclier de Paul Kagamé qui sème la mort et la désolation dans tout le continent asiatique et plusieurs coins du monde.

Depuis 2006 année, où, éternel rebelle le Rwando-congolais Laurent Nkunda en compagnie du General james Kabarebe, ancien chef d’Etat major de l’armée rwandaise et Salim Saleh ont tenté de renverser le pouvoir CNDD-FDD. Des lors, les relations entre les deux pays tournent au vinaigre et la crise s’est empirée avec la tentative du coup d’Etat du 13 mai 2015 et les assassinats ciblés qui ont suivi et se poursuivent, quoi qu’ils soient sporadiques, ils coûtent cher au Burundi.

Déjà en 1991 alors que Buyoya Pierre était aux commandes, quelques ressortissants Rwandais vivant sur le sol burundais ont étaient embarqués manu militari jusqu'à la Kanyaru juste après la première attaque spectaculaire du Palipehutu qui a eu lieu a Bujumbura et en province de Cibitoke. Encore Cibitoke province frontalière du Rwanda. Il s'agit notamment de Hitimana Innocent dit Mao, frigoriste-électronicien qui habitait a Bwiza 1 avenue n 108, Mwambari Julien, le père de Bujome, l'un des fondateur du mouvement sans échecs et d'autres

Quoi que Kigali s’évertue à repousser les accusations de Bujumbura qu’il juge absurde, le communiqué rendu public par le porte parole de la police nationale burundaise OPC1 Pierre Nkurikiye vient d’éclipser tous les discours prononcés par les dirigeants Rwandais en vue de dédouaner les décideurs Rwandais.

Il semble que Kigali ne voit pas ou ne veut pas voir que nous sommes déjà entrés dans un monde issu de la chute du mur de Berlin et la fin de l’URSS, ce XXIème issu de l’avortement de la tentative des USA a asseoir leur hégémonie et tentative qui s’est soldée par un échec cuisant. Et que suite aux diverses interventions américaines dans certaines contrées du monde, effectuées en dehors de tout cadre juridique international, telles que l’invasion de l’Irak, la Libye etc.. qui ont provoqué des conséquences dramatiques, toutes les grandes puissances de la planète sont appelées a prendre pleinement conscience de leurs responsabilités devant l’histoire et devant Dieu. Ce pays coincé à l’Est par la Tanzanie, à l’Ouest par la RDC, au nord par l’Ouganda et au Sud par le Burundi n’a qu’un seul ami parmi les quatre : « l’Ouganda ». Je dis bien l’Ouganda car, demain, Joseph Kabila ne sera d’aucune utilité pour le régime de Kigali car, il est en partance. A moins d’un revirement miraculeux.

Alain Desire Karorero

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