Le chef de l'armée burundaise prend au sérieux l'ultimatum de la rébellion

Le chef d’état-major des FDN (Forces de Défenses Nationale) le très fraichement nommé au grade de Lieutenant Général, NIYONGABO Prime vient de rappeler tous les militaires en congé pour des raisons de sécurité nationale.

En effet, le plus important mouvement rebelle burundais a lancé en date du 25 juin 2016 un ultimatum de 45 jours. Cet ultimatum a été suivit d’un déploiement des ABIGURUBURUNDI (nom des combattants du mouvement armé) sur tout le territoire burundais surtout sur les rives du lac TANGANYIKA.

Ce mouvement rebelle a été le premier à lancer des attaques contre le régime de NKURUNZIZA après les élections truquées de 2010. Leurs cibles étaient surtout les hautes personnalités du régime. Depuis le début des évènements de 2015, ce mouvement opère clandestinement et ne fait plus de tapage médiatique. Certains observateurs sont convaincus que même les attaques que d’autres mouvements rebelles (RED-TABARA, FOREBU ou FNL) ont revendiquées ont en réalité été préparées par le mouvement ABIGURUBURUNDI.

Sous la direction d’une femme, Madame ITANGISHAKA Léane, ce mouvement a pris de l’ampleur depuis 2013 où il a été très actif dans l’organisation des manifestations au niveau de la capitale. Le mouvement s’est alors dispersé lors de la tentative de coup d’états opéré par des officiers n’ayant aucun militaire sous leur commandement.

Aujourd’hui, le gouvernement burundais sait très bien qui est son principal adversaire. Le gouvernement ne craint pas les politiciens tel que ceux du CNARED ou autres, il craint plutôt ceux qui se sont organisé en force militaire.

Il faut aussi rappeler que ce mouvement rebelle a refusé à deux reprises l’invitation du médiateur pour les négociations inter-burundaise d’Arusha.

Johannesburg, 18 juillet 2016, http://agence257.over-blog.com

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